On retrouve Burris et Frazier en train de discuter de la nécessité d’ajouter ce dernier chapitre à Walden Two qui a été commandé par l’Office d’information. Burris préfère laisser au lecteur le soin d’achever l’oeuvre, Frazier souhaite une fin claire pour que le lecteur ne risque pas de conclure qu’en cours de route, Burris aurait attrapé une pneumonie mortelle ou renoncé à la Bonne vie pour la Grosse vie après avoir accepté, fatigué de marcher, la générosité d’un automobiliste.
Le livre est complet, il présente Walden Two: un concept, une idéologie, un conte philosophique, plusieurs sujets de controverse dont Dieu, une communauté où l’expérimentation se vie, un ajout à l’histoire cent ans après le Manifeste de Marx et Engels, un regard lucide sur l’atteinte de la démocratie, l’amorce d’une solution de rechange, la mèche d’une alternative à l’Ordre marchand, une autopsychanalyse de l’auteur et finalement une suggestion pour la survie de l’humanité.
Il pourrait contenir en plus la note personnelle de l’auteur qui suit:
la marche d’environ 100 kilomètres dure trois jours. Burris en profite pour penser à une demi-douzaine d’objectifs personnels: sa démission, ses affaires, ses ambitions à demi- satisfaites des dix dernières années, leurs suites possibles à Walden Two, enseignement et recherche, musique et lecture, sans oublier pour sûr l’écriture et le temps de penser mais encore plus, du temps pour se reposer.
Il arrive à midi, le pas léger, en forme. La première personne qui l’accueille, chaudement, est Steve et il en est ému. Devant lui, la communauté est bien comme il se l’était imaginée en route et il en est bien content. Là-haut, sur le Trône, personne. Le monde se porte bien.
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