19 – Walden Two et les autres.

L’activité physique a regaillardi notre professeur.

Après une douche et un changement de vêtements, plutôt que de se permettre une sieste en attendant le souper, il décide de jeter un coup d’oeil plus approfondi aux productions artistiques de la communauté. Après une heure de cette activité, en attendant le souper, il s’assoit dans un fauteuil donnant sur le paysage et s’endort. Il se réveille brusquement quand un groupe de membres passent près de lui. Croyant être en retard au rendez-vous convenu, il se précipite et découvre ses compagnons de visite attablés dans la salle à diner à la suédoise, se questionnant avec humour sur sa disparition.

Comment expliquez-vous, M. Frazier que les communautés par le passé, invariablement, finissent par disparaître, lui demande le professeur. Qu’ont en commun ces communautés et Walden Two, répond-t-il. Le fait qu’un groupe de personnes décident de vivrent en coopération et en retrait du monde courant sont le point majeur. On ne peut prédire un échec sur cette similitude. En fait, on sait peu de choses sur les tentatives antérieures de simplicité volontaire communautaire sinon que dans la plupart d’elles on croyait en Dieu et qu’elles furent des succès économiques.

L’élément principal de succès semble la gestion psychologique du tout et de ça, peu est connu. Les modèles expérimentés reposent habituellement sur une vérité révélée et acceptée et ça exclut le recours à l’expérimentation, sauf exception. Le projet consiste à se soustraire du mode de gouvernance en place et à permettre à un potentiel humain alternatif de se manifester. Ces conditions de départ sont suffisantes pour expliquer les échecs.

À Walden Two, le projet initial et présent est que les planificateurs et les gérants doivent réaliser la qualité de vie des membres. par qualité de vie, il faut comprendre bonne vie, belle vie, pas forcément grosse vie.

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