
Le principe d’un changement de mode de scrutin a été adopté par les partis signataires de l’Entente de 2018 le 8 octobre 2021 mais le Parti libéral du Québec qui n’en était pas, en ligne de parti, a de fonction et pour de bonnes raisons voté contre.
Par la suite, le projet n’est pas passé à l’étude article par article en commission parlementaire et il n’est pas revenu au feuilleton après la réélection de la CAQ en 2022; le PM a dit que le mode de scrutin n’était pas une priorité, qu’on ne se battait pas dans les autobus pour ça.
Je reconnais que ce n’est pas une priorité pour le PM 2018 et son caucus et j’oeuvre à ce que cela le deviennent. À preuve, ce tableau. Le lecteur y découvre sas doute qu’en 2021, la population de la circonscription Abitibi-Est comptait 44 057 habitants. À l’élection du 3 octobre 2022, 20 695 d’entre eu/les ont produit un vote valide.
Dans la réforme électorale envisagée, toute personne de la circonscription compte. Les électeur/es acti/ves sont tenu/es par la loi en faisant leur choix à considérer les intérêts de leurs concitoyen/nes qui ne votent pas, en particulier les moins de 18 ans et les non-inscrit/es. Ainsi, non seulement tous les votes comptent mais en Abitibi-Est par exemple, en 2018, un vote auraient valu 2,1288 points plutôt qu’un ou rien, 0, au parti en faveur de lequel il aurait été donné.
Pour y arriver (disait souvent Jean-Paul L’Allier) les votes aux candidat/es perdant/es de la circonscription sont partagés entre leurs collèges victorieux/es des autres circonscriptions. Ainsi, les 6 480 votes au PLQ seront partagés entre les 31 collègues d’autres circonscriptions pour un ajout de 209 points à ceux qu’il/les ont acquis en elles; les 6 042 à QS, entre 11 élu/es, 549; les 5 461 au PQ entre 3, 1 820.
Les 5 292 au PCQ ? pas d’élu/e, pas de partage possible. comme Céline Dion chante en une autre matière, je sais pas. Un mode de scrutin préférentiel avec une case aucune de ces options règlerait facilement le vide considéré.
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